Samedi 27 Août 2011  
Projet Montréal lance une pétition pour amasser des signatures afin d’entamer une réflexion vers l’adoption d’une stratégie pour mieux encadrer la pratique de l’agriculture urbaine afin qu’elle soit exploitée à son plein potentiel à Montréal.





























Chimères photographiques
Article mis en ligne le jeudi 31 mars 2011

 
Photo: Aude Garachon

En transparence, on peut apercevoir sur ce tableau un corps inerte, qui est en fait un personnage peint de l’autre côté de la toile.

La maison de la culture de Côte-des-Neiges présente jusqu’au 17 avril prochain l’exposition Dead Body – De rêves et de délires, de l’artiste Sophie Privé.

« Quand je crée, j’essaye de ne pas me poser de question, à la manière des surréalistes. » Originaire du Québec, Sophie Privé, 36 ans, vit et travaille à Montréal. L’artiste diplômée en Arts visuels de l’Université Laval, a exposé de nombreuses fois au Québec, mais aussi à Toronto, en France et en Allemagne.
L’exposition Dead Body – De rêves et de délires est née d’un projet photographique de l’artiste. « L’année passée, j’ai photographié différents groupes d’amis, dit-elle. Puis, j’ai découpé les personnages, pour créer des figurines que je pouvais replacer dans un espace nouveau, avec des contextes narratifs différents ». Pour créer ces nouvelles compositions, Sophie Privé s’inspire de faits réels lus et entendus, de récits contés par les personnes photographiées et aussi… des rêves. « Lorsqu’on se réveille le matin, on se souvient de plusieurs rêves, et pleins de personnages vont apparaître ensemble de façon disparate. »

L’artiste projette alors les photographies sur une toile, et reproduit l’image en dessin, avec des crayons graphites. Vient ensuite le fond de la toile, travaillé en aplat de couleurs. Cette technique, elle la tient de son travail de la sérigraphie, où l’on travaille les éléments picturaux comme des collages. Un choix artistique assumé par Sophie Privé : « J’aime l’aspect objectif du dessin où l’on ne sent pas le style de la main. »

Quant au choix du nom de l’exposition, il est issu d’une méprise de l’artiste : « J’avais réalisé un tableau qui ne me plaisait pas. J’ai donc retourné la toile et peint de l’autre côté. En transparence, on peut apercevoir le personnage de l’autre côté de la toile, comme un homme mort, un dead body ». En effet, sur la plupart des tableaux de Sophie Privé, des corps inertes en aplat de couleurs sont souvent présents, mais toujours cachés.

Au travers de ses toiles, l’artiste s’interroge ainsi sur les méandres de la mémoire, et sur la production de l’imagination. On pourra ainsi observer sur certaines toiles l’apparition de nez crochus ou de grandes oreilles ajoutés à l’un des personnages, satires des temps modernes qui représentent les angoisses de l’artiste.

Une dizaine de toiles sont présentées, de formats différents. Alors qu’un très grand tableau représente un jeune homme en contre-plongée, d’autre formats plus petits sont composés de plusieurs personnages, auxquels s’ajoutent plusieurs éléments picturaux et graphiques tels que des bulles de bande dessinée. « Je n’ai appris que quatre mois à l’avance la tenue de cette exposition, dit-elle. J’ai donc continué mes œuvres en fonction des toiles que j’avais sous la main ».

C’est justement ce qui pourrait nuire à la qualité de l’exposition. En effet, certains dessins au crayon graphite ne nécessitent pas de tels grands formats, qui rendent la toile très froide.

L’exposition Dead Body – De rêves et de délires, est présentée à la maison de la culture de Côte-des-Neiges jusqu’au 17 avril.

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[ Aude Garachon ]





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