L'arrondissement se dote d'un plan arboricole
Article mis en ligne le jeudi 14 avril 2011
Photo: Marie Cicchini
Peter McQueen s’informe sur le règlement de plantation d’arbres en vigueur dans les projets de développement.
L’arrondissement de CDN-NDG a tenu le 6 avril dernier une séance d’information sur le Plan de foresterie urbaine et entend l’adopter à la séance du conseil du mois de mai prochain.
Le plan de foresterie urbaine contient une demi-douzaine d’objectifs et 25 actions que l’on pourra consulter suite à son adoption dans le site Internet de l’arrondissement à titre de document de référence.
Il découle d’un engagement de la Politique de l’arbre de la Ville de Montréal adoptée en 2005 et s’inscrit d’ailleurs dans les orientations du Plan vert de l’arrondissement adopté en 2008.
L’arrondissement répond ainsi à la demande dans le respect de l’échéancier établi, mais a dû un peu presser un peu le pas. « On l’a commencé en 2010 et on vient de le finir. Seul l’arrondissement de Saint-Laurent l’a fait en un an et demi. On est le deuxième et il n’y a pas d’autre arrondissement jusqu’à présent qui travaille là-dessus », a affirmé Daniel Lafond, directeur de l’Aménagement urbain et des Services aux entreprises.
Il vise à améliorer la protection et la biodiversité des milieux naturels et à développer un programme de gestion et de préservation des arbres. Il a été élaboré en collaboration avec une équipe d’urbanistes, d’architectes du paysage, d’ingénieurs forestiers et de juristes, dirigée par Moris Markarian, de la division des Travaux publics de l’arrondissement.
Période de questions
Une poignée de citoyens parmi la vingtaine qui a assisté à la séance, ont profité de la période de questions pour s’informer par exemple sur des points précis de la politique d’abattage des arbres, ou pour savoir comment trouver des listes d’arboriculteurs fiables.
Le programme d’arboriculture de la Société internationale d’arboriculture Québec (www.siaq.org) offre une liste de professionnels, de gestionnaires municipaux et de consultants avec leurs coordonnées. Dans deux ans, le programme des entrepreneurs certifiés, actuellement en vigueur à la grandeur de l’Amérique du Nord, entrera également en vigueur au Québec et permettra aux citoyens de qualifier les connaissances de leurs interlocuteurs.
Serve Morin, résident de Notre-Dame-de-Grâce, s’est dit « de ceux qui sont très sceptiques compte tenu des intentions de l’arrondissement qui sont restées sans suite malgré l’implication active d’inspecteurs de l’arrondissement en 2006. « C’est bien de faire des plans, mais ça sert à quoi, des plans, si on ne les met pas en application? », a-t-il demandé. Moris Mankarian a promis de vérifier la raison pour laquelle huit fosses d’arbres qui faisaient l’objet des questions du résident sont toujours restées vides.
Peter McQueen, conseiller de NDG a, en bref, demandé si l’arrondissement a adopté une réglementation pour éviter que de futurs projets de développement soient construits sans arbres afin d’éviter de futurs îlots de chaleur.
« L’arrondissement change beaucoup la façon de gérer le développement pour avoir un meilleur contrôle et répondre à ces attentes-là, par exemple en contrôlant le zonage afin de garder la mainmise sur la qualité des projets du point de vue architectural et la création de paysages», a en bref répondu Daniel Lafond.