Rendez-vous familial du basket montréalais à LCC
Article mis en ligne le jeudi 14 avril 2011
Photo: Nicholas Teasdale-Boivin
L’ambiance au Hoop Fest était amicale, mais certains matches étaient chaudement disputés.
Les passionnés de basketball de Montréal se rencontraient le 10 avril dernier à Lower Canada College (LCC) à l’occasion du Hoop Fest, la collecte de fonds annuelle de la Trevor Williams Kids Foundation.
Dean Smith est entraîneur dans sept écoles primaires et amoureux du basketball. Il explique que l’idée du Hoop Fest vient de la nécessité de subventionner les activités du camp de basketball qu’il organise avec Trevor Williams, ancien membre de l’équipe canadienne de basketball et entraîneur de basketball.
Le camp, qui s’échelonne sur sept semaines pendant l’été, ne développe pas que les tirs de trois points. La fondation fournit aux jeunes de l’aide en mathématiques et du tutorat, de la prévention en dyslexie et des ateliers de gestion des émotions.
« Nous avons commencé un camp de basketball en 1992 et nous avons créé la fondation en 1997. Cet événement permet de financer nos activités. Chaque jeune doit amasser des fonds pour pouvoir jouer. Ce qui est bien, c’est que ce sont des jeunes qui aident les jeunes. »
Alors qu’il se prépare à arbitrer un match, M. Smith, est interrompu par une jeune joueuse. Elle lui annonce qu’elle vient de choisir de poursuivre ses études dans une université américaine, où elle continuera à jouer au basketball.
« Nous envoyons deux équipes aux États-Unis. Elles iront au Kentucky, à Washington, un peu partout. Nous en avons quinze qui ont trouvé une université américaine. »
Trevor Williams est bien heureux de la tournure des événements. « Nous respectons notre horaire, l’ambiance est amicale, on revoit beaucoup d’anciens joueurs. Il y a des gens de partout à Montréal. On fait le pont entre plusieurs différences : jeunes et adultes, Noirs et Blancs, riches et moins riches. Tout le monde apprend des autres », se réjouit-il.
Le Hoop Fest cette année avait lieu à LCC au lieu de l’Université McGill, parce qu’il commémorait un ancien de l’école de Notre-Dame-de-Grâce, Jason Peagram, tué cet automne à Westmount.
« Sur le t-shirt, cette année, nous avons mis un cœur en souvenir de lui. Il est orange parce qu’il avait les cheveux roux. Il était avec nous depuis qu’il avait treize ans : il a participé au camp et aidait à l’organisation parce que sa mère était membre du conseil de la fondation », se souvient Dean Smith.
Des anciens joueurs de basketball de l’école qui ont connu Jason ou son frère ont monté une équipe et amassé des fonds. C’est bien normal, puisque le milieu du basketball montréalais est une véritable famille qui entretient des liens très serrés.