Les nids-de-poule de plus en plus gros
Article mis en ligne le jeudi 25 mai 2011
Photo: Marie Cicchini
Un affaissement de chaussée dénudé d’asphaltes sur une longueur d’une trentaine de pieds dans le secteur du chemin de la Côte Saint-Luc.
Des citoyens sont particulièrement mécontents de l’état général des routes de l’arrondissement ce printemps.
Un résident de Notre-Dame-de-Grâce affirme qu’il y a une détérioration lente, progressive de la chaussée. Cet homme à la retraite qui aime se promener dans son quartier n’appelle plus ces trous des nids-de-poule, mais des « cratères ».
Une promenade sur les avenues Melrose et Marcil et la rue de Terrebonne montre par endroits, des nids-de-poule, des affaissements de chaussée et de bouches d’égout, des nids-de-poule autour des trous d’homme.
Un affaissement de chaussée dénudé d’asphaltes sur une longueur d’une trentaine de pieds donne un dénivellement de surface d’une dizaine de centimètres de profondeur entre la route et le trottoir de l’avenue Marcil. Des trottoirs ont perdu de grands pans de ciment à la sortie d’une station-service près du chemin de la Côte Saint-Luc.
Des plaques d’asphalte effrité mélangées à du gravier jonchent les trous, les trottoirs et les pelouses. C’est une image peu reluisante que voient les visiteurs de Montréal. Le sujet est sur toutes les lèvres ce printemps. À la grandeur de l’arrondissement, des routes sont dans un état de dégradation qui évoque des zones « bombardées ». Pour beaucoup de monde, cela semble surprenant dans une grande ville qui se veut moderne.
Mais ce n’est pas le pire des arrondissements, avait dit le maire d’arrondissement Michael Applebaum à la séance du conseil du 4 avril.
Christian Lecouffe, un résident du boulevard Décarie, est arrivé à la période de questions le 3 mai avec une liste dressant l’emplacement de 23 nids-de-poule repérés en six minutes dans trois quadrilatères.
« Les services ne semblent boucher les nids-de-poule que sur les requêtes placées au 311 », a-t-il dit. Il demande s’il serait possible de demander aux Travaux publics de faire comme lui et d’arpenter les rues avec un camion et de l’asphalte. « Les nids-de-poule que j’ai répertoriés sont seulement les plus gros, non les petits. Ils sont là depuis plus d’un mois », a-t-il dit pour traduire les sentiments de beaucoup de citoyens dans la salle.
Jean Mercier, directeur des Travaux publics, affirme que son équipe de travaux de voirie sillonne actuellement les rues et bouche les trous. « À cause des changements soudains de température et la pluie abondante, il y a beaucoup de nids-de-poule. D’ici deux semaines, ils devraient être bouchés et tout devrait être revenu à la normale », dit-il.
Le citoyen sceptique lui a promis de revenir à la prochaine séance du conseil pour lui « donner un bulletin ».
Mais il y a de bonnes nouvelles de la part de l’arrondissement. La compagnie NRJ Environnement routier spécialisée en scellement de fissures et en thermorapiéçage a commencé des travaux de réfection routière le 9 mai dernier. Le chargé de projet, Steve Bastien, gère le contrat de 24 000 $ que la Ville de Montréal a approuvé lors de la séance du conseil du 4 avril.
Une nouvelle dont les citoyens aimeraient plutôt se passer, cependant, est également tombée. Les travaux de parachèvement du projet de remplacement de conduites d’égouts sur le chemin de la Côte-des-Neiges reprendront à la fin du mois de mai et doivent se terminer au mois d’août.