Samedi 27 Août 2011  
Projet Montréal lance une pétition pour amasser des signatures afin d’entamer une réflexion vers l’adoption d’une stratégie pour mieux encadrer la pratique de l’agriculture urbaine afin qu’elle soit exploitée à son plein potentiel à Montréal.





























La Ville veut écraser la punaise de lit
Article mis en ligne le jeudi 25 mai 2011

 
Photo: Marie Cicchini

Avec le registre, l’envoi aux ordures des matelas - gros vecteurs d’infestation - sera plus sévèrement encadré par les arrondissements.

La Ville de Montréal a adopté le 16 mai dernier son plan d’action régional de lutte contre les punaises de lit dans les bâtiments résidentiels.

Ce plan intéresse la Ville, les arrondissements, les autorités sanitaires et les associations de propriétaires et de locataires. Le président du comité exécutif Michael Applebaum estime que les ressources actuelles devraient suffire à sa mise en œuvre.

Ce plan comprend un protocole uniforme pour l’éradication du parasite, comme le demandait la 2e Opposition. Ses deux principales mesures, le registre confidentiel et l’obligation de déclarer les infestations, seront mises en place dès le mois de juin.

La Ville a délégué aux conseils d’arrondissement le pouvoir d’appliquer les dispositions du règlement liées à l’activité d’extermination sur leur propre territoire.

Le registre permettra de cartographier la progression de l’insecte nuisible sur l’île afin de mieux cibler les interventions d’extermination. Les données proviendront de plusieurs sources : les données des grands propriétaires résidentiels, les appels des citoyens au service 311 ainsi qu’aux arrondissements, et les interventions des inspecteurs.

À Montréal, l’insecte a envahi des dizaines de milliers de résidences dans tous les quartiers depuis 2008. Un sondage réalisé en 2010 par la Direction de la santé publique a révélé que 3 % des ménages montréalais auraient été aux prises avec la bestiole dans les 12 derniers mois.

Pourtant, la plupart des cas n’étaient jamais déclarés. Soit par honte, soit par peur de se faire évincer, les gens pourraient même surutiliser des insecticides dangereux pour la santé.

La cause première de cette infestation est la résistance des punaises de lit aux insecticides, selon le docteur Richard Lessard, directeur de santé publique.

Depuis que l’usage étendu du DDT et autres pesticides aux effets durables a été interdit, leur nombre a explosé (jusqu’à 500 %) sur le continent nord-américain et d’autres parties du monde, selon une étude de l’Université de l’Ohio (nord) publiée dans le journal PLoS ONE (Public Library of Science) en janvier 2011.

Les entomologistes américains ont récemment découvert que leur résistance aux insecticides pourrait s’expliquer par une mutation dans certains gènes et par le rôle détoxifiant et antioxydant que joue certains enzymes.

L’essor des voyages internationaux et le troc de meubles d’occasion sont responsables de l’invasion qui n’épargne ni les hôtels de luxe, ni les compagnies aériennes. Mais les vétérinaires affirment que les insectes peuvent également être transportés par les animaux de compagnie. De plus en plus d’établissements sont infestés et les entreprises d’extermination affirment qu’il faut également intervenir auprès des refuges et des 80 000 sans-abri.

La Ville et la Direction de la santé publique (DSP) veulent documenter davantage l’infestation, trouver de meilleures méthodes d’éradication et informer les Montréalais. La DSP veut mener des projets pilotes pour développer des méthodes efficaces en cas d’infestations persistantes. Elle prône des techniques raffinées et une certification précise des exterminateurs.

En attendant des résultats, les voyageurs peuvent prendre quelque précaution pour se protéger. Par exemple, iPhone a développé l’application à géolocalisation bed bug alert. Pour le moment, le mini logiciel ne couvre que 10 villes américaines, mais elle permet de s’informer sur la présence de punaises de lit près du lieu où les bagages passeront la nuit. Les utilisateurs, des agences de santé publique et l’internet alimentent ces données prisées par les employés d’App Genius.

[ Marie Cicchini ]





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