Photo: Marie Cicchini
	M. Margolis était témoin de l’accident

L’accident tragique survenu entre deux véhicules à l’angle de l’avenue De Terrebonne et du Grand Boulevard a mobilisé plusieurs citoyens à la séance du conseil d’arrondissement du 6 juin dernier.

En fait, ce violent accident qui a coûté la vie à un enfant de trois ans peu après 16 h le 31 mai a suscité des témoignages incroyables de témoins et de citoyens du quartier.

Caroline Bélanger a déposé une lettre endossée par plusieurs parents d’élèves de l’école Marc-Favreau, qui estiment que l’arrondissement a été « négligent ».

« La Santé publique a déjà porté à votre attention le risque élevé et le manque de mesures de ralentissement de la circulation qui caractérise ce secteur », a-t-elle dit en demandant une action sans plus tarder.

L’école Marc-Favreau a un seul brigadier à l’angle de Grand Boulevard et De Terrebonne pour assurer le passage sécuritaire des piétons dans ce quartier en pleine croissance démographique avec un nouveau centre sportif. D’autres intersections n’ont pas de brigadier ou d’autres mesures de ralentissement de la circulation.

Un autre résident, Michael Shafter, estime pour sa part que les autobus présentent plusieurs risques, et il suggère que l’arrondissement améliore la sécurité plutôt que la fluidité de la circulation par l’ajout de panneaux à pictogrammes et la réduction de la limite de vitesse de 50 km/h à 30 km/h devant les établissements scolaires Solomon Schector, JPPS, Marymount, et l’école Van Horne, ainsi qu’autour des parcs, des résidences pour personnes âgées et des hôpitaux.

Un résident du secteur Décarie, M. Margolis, estime qu’il faut employer des moyens dissuasifs pour faire changer une certaine imprudence au volant fort répandue à Montréal qui consiste à négliger les arrêts obligatoires. Sur Décarie, aux intersections de Queen Mary, Isabella ou Côte-Sainte-Catherine, il est courant de voir trois ou quatre voitures pousser l’audace à un feu rouge, alors que ce serait impensable à Toronto, dit-il. Des radars photo pourraient dissuader un grand nombre d’automobilistes de ne pas respecter la signalisation, même en présence d’un brigadier.

Michael Applebaum a répondu que l’arrondissement attendra le rapport de police pour savoir ce qui s’est réellement passé à cette intersection. Selon lui, l’arrondissement est un modèle en matière de sécurité et agira en conséquence, mais il droit tenir compte de la largeur des rues à respecter pour permettre le transit de camionnage et des autobus.

Le maire a souligné que plusieurs mesures de ralentissement et d’incitations à ralentir ont été prises à la grandeur de l’arrondissement et de la ville, incluant un projet-pilote de radars photo et l’ajout de 133 nouveaux agents de circulation. Les brigadiers sont en nombre limité et sont postés aux intersections désignées par le service de police. Le service de circulation veille à l’amélioration de la sécurité des piétons et reste en contact avec les écoles.

Le conseiller Peter McQueen estime que le Grand Boulevard est trop large et que le moment est propice pour que les citoyens organisent une consultation et réfléchissent à des moyens d’améliorer la situation.

Le conseiller Marvin Rotrand affirme qu’il faut entretenir le dialogue avec les citoyens pour savoir où se trouvent des dangers. De plus, augmenter la fréquence des autobus n’est pas une incitation à rouler plus vite, mais une façon de réduire la sécurité des piétons en augmentant le nombre d’autobus pour réduire le nombre de voitures sur les routes les plus achalandées.

Peter McQueen a ajouté que les passages pour piétons et la limite de vitesse de 30 km/h près des débarcadères ne sont pas seulement utiles pour les parents qui conduisent leurs enfants à l’école, mais aussi pour ceux qui marchent ou qui vont à l’école à vélo. Tout le monde doit essayer de ralentir, y compris les parents qui conduisent les enfants à l’école.

Simonetta Barth, commandante du poste de quartier 11, affirme que la police a mis en place plusieurs mesures de contrôle aux grandes intersections sur Décarie et à la grandeur du district en collaboration avec la Ville depuis cinq ans. Le nombre d’accidents liés au non-respect du feu rouge aurait considérablement diminué sur le boulevard Décarie entre le chemin de la Côte Saint-Luc et la rue Ferrier.

[ Marie Cicchini ]