Campagne de francisation des PME
Les PME sont encouragées à franciser leurs opérations d’affaires
Article mis en ligne le jeudi 9 juin 2011
Photo: Courtoisie
Le démarcheur Gérard-Charles Valente (1re rangée, à gauche) et Kathleen Weil, ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles
Un agent de francisation rencontre des propriétaires de PME et des commerces de Côte-des-Neiges dans le cadre de la campagne de promotion du français pour les aider à voir l’utilité de travailler et de faire des affaires en français.
Cette campagne vise les quartiers multiethniques de Montréal, soit le quartier Côte-des-Neiges, le quartier chinois et l’arrondissement Saint-Laurent.
« Mon rôle est de rencontrer les commerces et les entreprises prioritairement de 11 à 49 employés, et éventuellement les commerces de 5 à 10 employés et de leur présenter les subventions et les programmes auxquels ils ont droit pour se franciser », affirme Jean-Charles Valente, chargé de projet pour la CDEC.
« Selon la Charte et l’Office de la langue française, les entreprises de 50 employés et plus sont obligées d’avoir un comité de francisation. C’est la loi », explique M. Valente.
L’annonce de la campagne « Ici, on gagne à parler français » a été faite le 27 mai dernier par la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Kathleen Weil, et la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et ministre responsable de la Charte de la langue française, Christine St-Pierre.
« Nous voulons montrer aux entrepreneurs et commerçants d’origines diverses que l’usage du français au travail et dans leur établissement contribue à leur réussite commerciale », a déclaré Kathleen Weil. Pour sa part, Christine St-Pierre a tenu à rappeler que le français est la langue du commerce et la langue du travail au Québec.
Les points les plus importants de ce message concernent l’amélioration du service à la clientèle et le chiffre d’affaires plus élevé. « Les entreprises qui ont atteint une masse critique ont intérêt à relever leur productivité pour élever leur chiffre d’affaires », précise M. Valente, un des 9 « démarcheurs » issus des quartiers visés.
Le gouvernement fait ainsi appel à une mesure d’incitation et procède par l’exemple plutôt que d’appliquer toutes les dispositions de la Loi 101 aux entreprises de moins de 50 employés.
La campagne de promotion présente également dans son volet Web des témoignages d’entrepreneurs qui expliquent que le français est un atout pour la bonne marche de leurs affaires.
Elle s’inscrit en marge de la troisième rencontre annuelle du comité directeur de la Stratégie commune d’intervention 2008-2013 « Le français, notre affaire à tous », qui vise tout le territoire de Montréal.
Tous les principaux acteurs au gouvernement mettent la main à la pâte en partenariat avec les milieux des affaires et les milieux syndicaux.