Lex sportiva
10 ans d’Urgence : une rétrospection
Amélia Salehabadi donnera ce nouveau cours à l’automne
Article mis en ligne le jeudi 6 juillet 2011
Photo: Gracieuseté d’Anthony Raincourt
L’avocate Amelia Salehabadi a une vision pour le droit du sport dans Côte-des-Neiges.
Un tout nouveau cours de droit du sport sera offert dans le programme de maîtrise en droit des affaires avancé de l’Université de Montréal cet automne.
Le professeur qui donnera ce cours est Amélia Salahabedi, une candidate défaite aux dernières élections municipales dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.
La professeure de droit a une vision. La lex sportiva, comme l’appellent certains, comporte un aspect international en raison des nombreux pays impliqués dans les grands rassemblements sportifs et les fédérations internationales. De plus, le sport est désormais lié à des décisions d’affaires à l’impact énorme. Le droit du sport, selon Me Salehabadi, c’est loin d’être seulement l’arbitrage et le dopage.
« Il y a les contrats des joueurs, le financement de projets et d’infrastructures sportives, un domaine qui prendra beaucoup d’importance à l’avenir, parce que les gens ne voudront plus payer pour des jeux olympiques. Dans mon cours, j’aborde aussi les aspects politiques et historiques du sport. Par exemple, il peut être un moteur de développement ou de rassemblement. Il a aussi été récupéré par le fascisme. »
La FIFA dans Côte-des-Neiges?
Me Salehabadi souhaite que son cours ne développe pas seulement un appétit de savoir juridique. Elle y voit des occasions d’affaires et de développement pour Montréal et pour Côte-des-Neiges en particulier. Les fédérations internationales sont installées en Europe pour des raisons d’accessibilité avant tout.
Le Québec, en raison de sa mixité en tant que carrefour entre l’Europe et l’Amérique, est bien placé pour accueillir des institutions internationales. La coexistence de ses deux systèmes de droit, le droit civil d’origine française et la common law d’origine anglaise, est un autre atout de taille. Il serait donc possible d’attirer quelques-unes de ces énormes organisations au Québec.
« On devrait développer une expertise dans le droit du sport, mais aussi des instruments juridiques internationaux. On commence petit, par des conférences et par ce cours, mais je pense qu’il y a un potentiel énorme pour développer le droit du sport, un domaine qui représente 3 % du PIB mondial. »
L’ancienne candidate aimerait bien voir son projet aboutir, ne serait-ce que pour son haut potentiel de création d’emplois. La concentration d’universités et d’hôpitaux dans l’arrondissement est une occasion d’élargir le créneau du sport : par le droit et les affaires, mais aussi par la médecine.
Au-delà de l’économie, le sport attire beaucoup de jeunes. De nombreux intervenants arrivent à mobiliser les jeunes grâce au sport. Me Salehabadi leur donnera une occasion de s’intéresser à des professions libérales au moyen d’un domaine qui les attire.
« Certains jeunes ont le rêve olympique. C’est un projet séduisant pour eux. Une fois qu’ils arrêtent de jouer, ils peuvent continuer de s’intéresser au sport en gagnant leur vie. »