Samedi 27 Août 2011  
Projet Montréal lance une pétition pour amasser des signatures afin d’entamer une réflexion vers l’adoption d’une stratégie pour mieux encadrer la pratique de l’agriculture urbaine afin qu’elle soit exploitée à son plein potentiel à Montréal.





























La politique pour une vie saine se raffermit
Article mis en ligne le jeudi 6 juillet 2011

 
Photo: Marie Cicchini

Un tour de taille supérieur à 94 cm pour les hommes et à 80 cm pour les femmes est considérée comme étant un risque accru pour la santé (maladie cardiovasculaire, diabète, etc.)

L’arrondissement CDN-NDG a adopté, le 27 juin dernier, le second volet de la Politique en faveur des saines habitudes de vie. La politique « beaucoup plus ferme » s’intéresse à la meilleure santé de ses résidents et crée un précédent auprès des autres arrondissements de Montréal.

Jusqu’à présent, seulement les arrondissements de Verdun et de Saint-Laurent ont adopté une politique semblable. Son premier volet faisait suite à la recommandation du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire d’offrir des aliments de haute valeur nutritive dans les installations municipales avant septembre 2010.

Ce second volet porte sur la promotion d’un mode de vie physiquement actif, et complémente la politique sur l’élimination des gras trans adoptée en avril 2010, a affirmé Marvin Rotrand durant la séance du conseil d’arrondissement.

L’arrondissement encourage les gens à marcher plus et à consommer des aliments plus sains pour la santé.

Pour y parvenir, l’Administration crée un milieu de vie qui facilite l’intégration de saines habitudes d’alimentation et d’exercice au quotidien. Dans cette optique, elle veut augmenter l’offre de services et veiller au maintien des infrastructures où les résidants peuvent faire de l’activité physique.

Le responsable du dossier a annoncé deux nouvelles mesures. Par exemple, l’Administration veut davantage d’espaces verts avec des arbres pour réduire la dépendance aux véhicules. Ainsi, deux mini parcs seront créés cet été, l’un sur Queen-Mary et l’autre sur la rue Bates.

En plus de faire le zonage de manière cohérente avec les objectifs à atteindre, l’Administration veut promouvoir le transport actif. Cela passera par l’ajout de voies cyclable, l’obtention de voies réservées aux autobus et l’élargissement des discussions avec l’Agence métropolitaine de transport (AMT).

En bref, l’arrondissement s’engage à créer, moderniser et maintenir des infrastructures urbaines qui favorisent l’activité physique et le transport actif en offrant divers services de qualité accessibles, diversifiés et sécuritaires en sports et en loisirs aux gens de tout âge. Certaines initiatives seront pensées tout particulièrement pour les enfants et les adolescents.

Parallèlement, l’arrondissement veut inciter davantage de marchés publics saisonniers à s’installer sur son territoire afin de faciliter l’accès aux fruits et légumes frais dans ses différents secteurs.
En fait, la politique se raffermit cette année, a affirmé le vice-président de la STM. L’Administration veut que tous les acteurs municipaux, communautaires et institutionnels mettent la main à la pâte. L’année dernière, l’arrondissement a banni les gras trans de ses machines distributrices. Dans le même esprit, la politique suggère aux secteurs public et privé la mise en place de mesures qui permettraient à leurs employés de consommer des aliments plus sains. « On fait appel à nos partenaires pour voir s’ils peuvent adopter la même politique que nous sur les machines distributrices. »
L’Administration a confié à la direction de la Culture, Sports, Loisirs et Développement social le mandat de coordonner et de mettre en œuvre cette politique. L’arrondissement entend déposer le plan d’action de ce deuxième volet plus tard cette année.

Épidémie d’obésité

Le Livre vert de la future politique bioalimentaire, présenté le 7 juin dernier par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), reconnaît l’importante contribution de l’alimentation à la santé de la population, à l’épidémie actuelle d’obésité ainsi qu’aux maladies associées.

Le MAPAQ a pris des engagements en 2006 dans le Plan d’action gouvernemental de promotion des saines habitudes de vie et de prévention des problèmes reliés au poids 2006-2012 – Investir pour l’avenir et tiendra des consultations cet automne.

La Coalition Poids entend présenter un mémoire pour proposer des mesures concrètes qui permettront aux consommateurs d’avoir accès physiquement et économiquement à des aliments sains et de faire des choix alimentaires éclairés dans les institutions publiques et les commerces, selon la directrice Suzie Pellerin.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qualifie d’« épidémie » l’augmentation de l’obésité et des problèmes de poids, et définit ce terme comme une propagation subite et rapide des problèmes de poids à un grand nombre de personnes d’une région.

Quelques statistiques

Selon les statistiques compilées par la Coalition Poids, en 2004, 57 % d’adultes québécois souffrent d’excès de poids. 22 % d’obésité, 35 % d’embonpoint. Près d’un enfant sur quatre présente un excès de poids : 7 % d’obésité, 15 % d’embonpoint.

En 2009, 61 % d’adultes canadiens souffrent d’excès de poids : 24 % d’obésité, 37 % d’embonpoint. 26 % des enfants souffrent d’excès de poids : 9 % d’obésité, 17 % d’embonpoint.

Dans le monde, L’OMS prévoit que, d’ici 2015, quelque 2,3 milliards d’adultes auront un surpoids et plus de 700 millions seront obèses.

[ Marie Cicchini ]





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